Royaume Uni : des salariés qui roulent à vélo
Une dizaine d’années après le lancement du projet, les initiateurs de Cycle To Work savourent leur succès…
En 1999, le gouvernement britannique proposait une réduction d’impôts pour les employeurs mettant des vélos à disposition de leurs employés pour leurs trajets domicile-travail. Un dizaine d’années plus tard, le programme Cycle to Work a grandi en popularité, devenant un exemple de politique de transports réussie.
L’Alliance Cycle to Work (qui regroupe les principaux acteurs de la mise en œuvre du programme) vient en effet de publier un rapport qui souligne la réussite de ce système, ainsi que ses multiples effets bénéfiques. A l’heure actuelle, plus de 400 000 personnes participent au programme, impliquant plus de 650 fournisseurs de vélos et environ 15 000 employeurs…
Des utilisateurs conquis
Du côté des employés comme des employeurs, l’opération soulève un vif enthousiasme ! 98 % des employés se disent prêts à recommander le système à leurs collègues. Les employeurs sont autant à souligner son effet positif sur l’implication des salariés, et donc sur la productivité de leurs entreprises.
Le rapport de l’Alliance souligne que Cycle to Work a eu un réel impact sur les habitudes de mobilité des personnes concernées : 2/3 d’entre elles ne venaient pas au travail en vélo avant le lancement de l’opération. Quelques 133 000 tonnes de CO² sont ainsi économisées cette année : l’équivalent de 76 Boeing 747 !
Une opération qui permet, au passage, de donner un petit coup de pouce à l’industrie du vélo. Trois quart des usagers affirment en effet qu’ils n’auraient pas acheté de vélo en dehors de ce schéma…
Cycle to Work présente ainsi un bilan plus que positif, et sur tous les plans. Dynamisant le marché du travail, réduisant les émissions de co2, il vient également appuyer les ambitions du gouvernement britannique dans le développement de politiques de transports durables. La stratégie adoptée, basée sur l’allègement fiscal, est d’ailleurs saluée par le rapport de l’Alliance: 73 % des employeurs expliquent que cette logique a été décisive dans leur décision de passer à Cycle To Work.
Alors, voilà bien un exemple que notre gouvernement ferait bien de suivre, non ?