Antibois, Biotois, Valbonnais et Vallauriens sont appelés à se prononcer sur le projet du futur bus à haut niveau de service, qui ne roulera pas avant 2016.
C’est la phase 1 du projet, le véritable lancement de la procédure qui doit aboutir au déploiement des futurs bus-tram en 2016 pour relier Antibes et Sophia. Car la concertation, qui est ouverte depuis le 2 mai et jusqu’au 10 juin (lire par ailleurs), dans un cadre fixé par la loi, doit déployer un dispositif important pour recueillir l’avis du public avant de terminer les études. C’est sur la base de cette concertation, lors de laquelle les cadres de la communauté d’agglomération porteront la bonne parole sur le projet de la Casa pour la réalisation d’un transport en commun en site propre, que sera lancée l’enquête publique.
« On ne rentrera pas dans le niveau de détail du mètre linéaire ou des élargissements de voie », prévenait hier le patron de la communauté d’agglomération, Jean Leonetti, lors de la conférence de presse annonçant l’ouverture de cette phase concertation publique.
Capacité de 120 voyageurs
Il s’agira en fait d’abord de rappeler le tracé retenu, de redire pourquoi les autres hypothèses ont été écartées (les passages par l’avenue Rochat, les Hauts de Saint-Claude, etc.) Il s’agira, également, de défendre l’image d’un objet encore mal identifié : le bus-tramway qui, s’il est un peu des deux à la fois, n’est par conséquent ni l’un ni l’autre. En réalité, c’est un Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) : d’une capacité de 120 voyageurs, il roulera plus tôt le matin et plus tard le soir avec une fréquence améliorée (de l’ordre d’un passage toutes les 10 minutes).
Et pas seulement pour les actifs de Sophia Antipolis. « On peut optimiser l’utilisation du BHNS, se réjouissait pour sa part Marc Daunis, le sénateur-maire de Valbonne. Son tracé desservira autant la technopole aux heures de bureaux, que le secteur de Carrefour le samedi ».
Gaz, gasoil, électricité ?
Le double objectif répond aux mêmes contraintes que dans d’autres agglomérations en France. « Réduire la circulation et le gaz à effet de serre tout en allégeant le budget transports qui pèse pour beaucoup de ménages », résume le vice-président de la Casa chargé des transports, par ailleurs maire de La Colle-sur-Loup, Christian Berkesse. Ce qui ne signifie pas nécessairement que le bus-tram roulera propre. Le choix de son carburant n’a en effet pas encore été arrêté. Mais l’horizon relativement lointain du projet (2016) laisse entrevoir à Jean Leonetti « des possibilités. La technologie, électrique par exemple, ne sera pas du tout la même qu’aujourd’hui ».
Le tracé, lui, est défini. Tout comme l’emplacement de bon nombre des parkings-relais. À la Croix-Rouge, à Garbejaïre, à la salle de spectacle en cours de création avenue Jules-Grec, au Campus Stic qui doit ouvrir ses portes à la rentrée 2012, mais aussi au sein de la future ZAC des Clausonnes.
Où s’arrêtera le bus ? Les réponses recueillies lors de la concertation préalable devraient donner quelques indications aux décideurs. Notamment sur Sophia, dont la configuration et le mitage amèneront à des réflexions spécifiques. Marc Daunis imagine déjà des « parcs de vélos électriques, et des solutions qui seront étudiées au sein des entreprises ».
Début des travaux en 2013
Vélos électriques que l’on retrouvera sans doute aussi sur le futur pôle multimodal, du côté de la gare SNCF. La première pierre de ce projet, déjà largement exposé dans ces colonnes, pourrait être déposée d’ici la fin de l’année. En même temps que l’enquête publique.
Enquête qui ne devrait pas soulever de tollé, avancent sereinement les responsables de la Casa, une seule maison devant être expropriée à hauteur de Carrefour – le reste du tracé ne concernant que des terrains. Si rien ne vient bouleverser le calendrier prévu par l’agglomération, les travaux pourraient démarrer en 2013. Pour une mise en service fin 2016. Un budget de plus de 100 millions sera consacré à ce vaste chantier, soutenu par l’État (7 millions d’euros) et les conseils général et régional (10 millions chacun).
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