Depuis décembre 1996, la loi sur l’air oblige les grandes villes à se doter d’un plan de déplacement urbain (PDU) imposant notamment la mise au point d’itinéraires de pistes cyclables à l’occasion de réalisation ou de rénovation de voies urbaines.
Il n’existe, par contre, aucune obligation analogue hors agglomération. Néanmoins, le Département des Alpes-Maritimes a pris la décision de s’engager dans une stratégie de maîtrise de l’inflation du trafic de véhicules particuliers, demandeur et consommateur d’infrastructures viaires nouvelles, en favorisant la diversification des modes de déplacements :
- Par une plus grande attractivité tarifaire des transports en commun départementaux
- Par la réalisation d’itinéraires de « déplacements doux ».
C’est ainsi que l’Assemblée départementale a délibéré, à l’occasion du vote du BP 2001, en faveur du développement des espaces cyclables.
Le Plan Vélo 2005 – 2015
Ainsi, au même titre que le plan de résorption des points noirs routiers, la modernisation et le développement du réseau de transports en commun, le schéma départemental des pistes cyclables est l’un des volets de la politique de déplacement mise en place par le Conseil général.
Réalisé en étroite collaboration avec les associations, les usagers et les collectivités locales, le Plan Vélo 2005 – 2015 se développera autour de deux grands axes :
- Création de pistes sécurisées, tant pour la pratique quotidienne que pour offrir une alternative à la voiture
- Création d’itinéraires touristiques et de loisirs pour un public local et saisonnier
Afin de remplir au mieux ces objectifs, des études d’itinéraires, des aménagements dans les collèges, mais aussi un balisage pour les cyclistes sportifs sur quatre cols du département et des pistes cyclables dans la parc de la Valmasque seront réalisés dès 2005.
A terme, le Plan Vélo 2005 – 2015, estimé à 50 millions d’euros, doit permettre la mise en place :
- D’un réseau structurant principal de 278 km continu, confortable, homogène et sécurisé ;
- D’un réseau de 28 boucles touristiques et de grands itinéraires sportifs et touristiques
- D’un réseau de boucles dans les parcs naturels et départementaux pour offrir des aménagements de loisirs en dehors de la circulation routière
- D’aménagements dans les collèges incitant les élèves à utiliser le vélo (places de stationnement et voies d’accès).
Les mesures d’accompagnement
Dans le cadre du Plan Vélo 2005 – 2015, au-delà de sa participation financière et organisationnelle, le Conseil général a un rôle d’accompagnement. Il interviendra donc :
- Sur la promotion pédagogique dans les collèges, les parcs départementaux et dans les réseaux de transport collectifs
- En développant la promotion du vélo auprès du grand public, notamment lors de la journée nationale du vélo
- En développant la communication touristique sur les futurs grands circuits touristiques (balcons d’Azur, grands cols)
- En favorisant le développement de services autour des boucles et des grands circuits
- En diffusant des guides touristiques « Randonnées cyclistes dans les Alpes-Maritimes »
- En établissant des bilans réguliers de l’utilisation des aménagements cyclables
- En distribuant aux collégiens des équipements de sécurité pour les cyclistes
- En lançant des événements cyclistes et en soutenant une candidature d’une ville étape du Tour de France
Les réseaux cyclables
En 2015, auront été développés, par le biais du Plan Vélo, un réseau cyclable principal constitué de la littorale et la traversée du Var, la vallée du Paillon, la vallée du Var, la vallée de la Siagne et Sophia – Antipolis. De la même façon, des boucles touristiques (sur le réseau routier) et de loisirs (dans les parcs naturels et départementaux) auront été aménagées.