Voilà une info que j’ai apprise il y a 2 mois déjà…la vague verte qui se déploie sur le sud-est de la France … Laquelle va atteindre Aix-en-Provence et bientôt les Alpes-Maritimes (Sophia Antipolis entre autre). Définitivement, à suivre ! :)… Laurence
En débarquant en France, Green Monkeys offre une petite singerie aux acteurs du covoiturage traditionnel. Après avoir expérimenté son service dans la région de Genève, la plateforme focalisée sur les trajets domicile-travail s’invite dans la ville de Marseille et prétend offrir ce qu’il manque aujourd’hui au covoiturage traditionnel : la fiabilité et la flexibilité.
Soixante. C’est le nombre de plateformes de covoiturage examinées à la loupe par les fondateurs de Green Monkeys à travers le monde. Forte de cette étude, l’équipe s’attache depuis 2009 à poser les premières briques d’un nouveau service de covoiturage qui s’adresse en priorité aux travailleurs effectuant quotidiennement des trajets domicile-bureau : « le plus gros marché du covoiturage concerne le pendulaire qui constitue d’ailleurs la plus grande source de pollution », avance Sébastien Touchais, directeur général de Green Monkeys. De manière générale, les autres plateformes de covoiturage se rémunèrent en apportant leur expertise aux entreprises dans le cadre de leur Plans de Déplacement. Green Monkeys se situe dans la même veine mais va plus loin : au lieu de s’adresser indépendamment à chaque entreprise l’une après l’autre, « nous les incitons à raisonner en grappe, par zone géographique ». En visant des trajets courts mais par essence plus nombreux en zone urbaine, la start-up compte coiffer ses concurrents, historiquement concentrés sur la longue distance.
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Une nouvelle définition du covoiturage dynamique
Les utilisateurs de la plateforme sont d’abord invités à entrer leur calendrier de covoiturage idéal sur le site, en fonction de leurs horaires de travail. Par un système complexe d’algorithmes qu’il aura fallu deux ans à mettre en œuvre, cet emploi du temps est en quelque sorte brassé avec ceux des autres utilisateurs. En fonction des résultats, des suggestions sont faites aux utilisateurs situés dans la même zone géographique et dans des flux horaires semblables. Rien de révolutionnaire jusque là, sauf que sur Green Monkeys, le conducteur ou le passager pourront en cas d’imprévu, annuler ou modifier leur demande sans impact pour les autres usagers. La start-up s’engage en effet à trouver un conducteur de substitution au passager qui se retrouverait dépourvu. Dans ce contexte, peut-on parler de covoiturage dynamique ? Plus que ça, avance l’entrepreneur : « Avant de parler de temps réel, nous sommes dans le temps complet de l’événement en gérant l’ensemble du trajet ». Dans le pire des cas, l’entreprise s’engage même à payer un taxi aux passagers bredouilles. Un risque financier mineur selon l’entreprise, au regard de la souplesse qu’offre un tel service : « nous considérons que si nous ne le faisons pas, nous ne résolvons pas les deux critères majeurs de fiabilité et de flexibilité qui freinent le recours au covoiturage aujourd’hui ».
Un tarif fixe pour un service flexible
Côté business model, Green Monkeys se rétribue en fonction de l’utilisation réelle de ses services. Tous les passagers paient 21 centimes par kilomètre, sur lesquels Green Monkeys prélève 3 centimes. Chaque utilisateur possède un compte personnel dont les entrées et sorties d’argent sont gérées en permanence par l’entreprise : une façon d’éviter les délicats échanges d’argent de la main à la main. « Il n’y a donc pas de micro-transactionnel et on garantit le paiement de chaque parcours », les utilisateurs étant invités à déclarer tout changement de parcours à posteriori pour ajuster le paiement final.
Genève puis Marseille
Après des expérimentations l’an dernier dans la ville de Genève, qui auront permis d’affiner les algorithmes, Marseille sera mi-septembre la première en France à adopter la solution Green Monkeys dans le cadre de son PDA (Plan de Déplacement d’Administration) en la faisant connaître auprès de ses 11 500 agents. Mais l’entrepreneur voit plus large : pour lui, le covoiturage reste une solution alternative et doit s’inscrire dans une approche multimodale : « c’est obligatoire, nous avons conçu notre développement informatique en ce sens ». L’entreprise se dit prête à ouvrir ses données et à s’entendre avec les opérateurs de transports publics. Histoire d’ajouter une brique à son modèle. Malins comme des singes les fondateurs de Green Monkeys ? Réponse en 2012.
Pour en savoir plus sur l’innovation présentée dans cet article, contactez-nous à l’adresse : contact@innovcity.com par Elsa Sidawy | 02.09.11
Source : InnovCity.fr
Le covoiturage dynamique correspond a priori d’après ce que j’en ai compris à la mise en relation d’un conducteur en cours de circulation avec les passagers potentiels sur le bord de la route.
La solution décrite ressemble plus à du covoiturage dynamique anticipé, non?
Bonsoir Christophe,
Le covoiturage dynamique correspond à un départ quasi immédiat, « en temps réel » (pas de planification à longues échéances, comme certaines personnes le préparent d’une semaine sur l’autre ; dit de « covoiturage classique »).
Mais je pense qu’il y a en effet 2 niveaux de covoiturage dynamique :
1/ En « cours de circulation »…
2/ Juste avant de partir (15-30 min ?), on s’affiche comme covoitureur disponible (en automobiliste ou en piéton)…et on voit qui est dispo pour la suite…
Tout dépend des sites Internet et des lieux…
Explication ci-après, du covoiturage dynamique sur le site du CERTU : (Centre d’études sur les Réseaux, les Transports, l’Urbanisme et les constructions publiques)
https://www.certu.fr/fr/Syst%C3%A8mes_de_transports-n26/catalogue/product_info.php?products_id=2247&language=fr
Avec https://www.avego.com/ , vous avez un exemple de ce qui se fait déjà depuis un moment, chez nos voisins irlandais 😉
J’espère avoir un peu éclairé votre lanterne ? 🙂
Merci Ferrons, vous voyez juste!
Le covoiturage dynamique s’entend en effet souvent comme une connexion immédiate entre les différents acteurs pour un trajet dans l’instant. Comme Avego cité par Laurence, plusieurs expériences sont tentées dans ce domaine.
Voici certains désavantages que nous avons identifiés:
– Ces systèmes fonctionnent sans exception sur des smartphones. Ce choix exclut 90% du public intéressé par le covoiturage.
– Une telle solution ne peut fonctionner qu’avec un nombre important d’usagers actifs. Il est très difficile, sinon impossible, de passer du premier usager frustré à cette énorme masse. Le conducteur doit indiquer chacun de ses trajets, ce qui est laborieux, surtout lorsqu’il n’y a toujours pas de passager demandeur. Idem pour le passager.
– Ce n’est utile que pour le spontané, l’anecdotique. Pour les trajets réguliers, les usagers n’ont pas envie d’être dans le flou chaque matin et chaque soir.
Pour tenter de résoudre le problème des trajets pendulaires domicile-travail, nous avons choisi un mélange de planifié et de dynamique.
– La personne planifie à l’avance ses besoins de covoiturage et permet ainsi à Green Monkeys de trouver la combinatoire optimale pour l’ensemble des usagers. Le covoitureur connait ainsi à l’avance son planning.
– Ensuite, en cours de semaine ou de journée, intervient le coté dynamique: chacun est libre de changer d’avis. Sur la base de l’ensemble des trajets connus, nous résolvons les problèmes induits par ces changements.
Ce modèle fonctionne pour le plus grand nombre (web & SMS) et peut être développé progressivement entreprise par entreprise, axe par axe.
Merci John pour ces précisions 🙂