PEKIN – (AFP) – Pékin, capitale saturée par les bouchons et la pollution, envisage de mettre en place un système de péage urbain pour inciter les habitants à utiliser des moyens de transport alternatifs à l’automobile.
Cette taxe imposée aux voitures sur certains grands axes s’inscrirait dans le 12e Plan quinquennal des autorités municipales, qui a pour objectif de favoriser les moyens de transport « verts », a indiqué l’agence Chine nouvelle.
Les édiles de Pékin n’ont pas fourni de détails sur le calendrier et les modalités de la mesure à l’étude, se bornant à insister sur la nécessité d’amener la population à davantage utiliser les transports en commun et à se doter de véhicules plus respectueux de l’environnement.
En 2010 dans la capitale chinoise, environ 2.000 nouveaux véhicules sont venus chaque jour s’ajouter au trafic déjà saturé.
Cette inflation intenable a conduit les autorités à limiter à 240.000 le nombre de nouvelles voitures à Pékin en 2011, soit un tiers du total de 2010, les immatriculations étant attribuées chaque mois par tirage au sort. Mais cela n’a fait que ralentir l’aggravation continue de la congestion automobile.
Selon une étude publiée l’an dernier par IBM, c’est à Pékin – l’une des villes les plus polluées de la planète – et Mexico que la circulation automobile est la plus problématique au monde.
En s’appuyant sur dix critères comme les temps de déplacement, la durée des embouteillages ou le stress des conducteurs, Pékin atteint l’indice 99 (sur 100) sur l’échelle de pénibilité des transports automobiles calculé par IBM.
Le système de péage urbain a déjà été adopté par d’autres villes dans le monde, comme Olso, Singapour ou Londres.
Dans cette dernière ville, la « taxe embouteillage » imposée à partir de 2003 aux véhicules entrant dans une zone de 20 km2 du centre avait été très décriée à ses débuts, avant d’être mieux acceptée et étendue à d’autres quartiers.
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Source : GoodPlanet.Info