Ici l’édito mensuel de notre ami Hervé Bellut, créateur du site buscycliste. Encore merci Hervé pour cette belle initiative ! ;)….Laurence
Edito d’octobre 2011 :
« J’ai été contacté et j’ai accompagné un débutant vers mon boulot. Il a fait une recherche sur internet, est tombé sur le site des bus cyclistes et il m’a envoyé un e-mail ».
Ce qui n’était qu’un rêve il y a six ans, à la création du site internet, commence à devenir une réalité. Durant la même semaine, deux personnes m’ont apporté ce type de témoignage, justifiant ces années de persévérance, à croire en un concept qui nous a toujours paru prometteur.
Ainsi, des cyclistes se mettent au service de leur voisinage pour les initier, les conseiller, les accompagner. Ce qui est remarquable, et qui m’a été souligné par ces conducteurs de ligne de bus cycliste enthousiastes, c’est que leurs « protégés » n’avaient jamais entendu parler des Bus Cyclistes. Ils ont simplement fait une recherche sur internet en vue de se faire conseiller pour trouver un trajet vers leur travail, et ont facilement trouvé ces guides cyclistes qui les ont aidés.
Ce sont les premiers balbutiements d’un chemin vers la vision de notre association :
« Le jour où chaque français aura le choix entre prendre sa voiture pour aller au travail, ou rejoindre un groupe de cyclistes, il y aura moins d’autos sur les routes ».
La progression se fait à son rythme, en suivant une séquence qui commence à se dessiner de plus en plus clairement :
- 1. Création de lignes de Bus Cyclistes
- 2. Existence d’un réseau rendant possible des cartes locales
- 3. Effet d’entrainement dû à la découverte de ces lignes
- 4. Prises de contact avec des guides cyclistes
- 5. Accompagnements individuels
- 6. Bus Cyclistes pour circuler à plusieurs vers le travail
Certaines villes, comme Toulouse, en sont aux points 4 et 5, d’autres, comme Sophia Antipolis, utilisent les Bus Cyclistes lors de manifestations ponctuelles.
Mais la plupart n’ont pas encore pris conscience de ce que notre initiative peut apporter en termes de développement de l’utilisation du vélo. Il nous faut continuer à communiquer, faire comprendre les concepts. Peut-être aurai-je l’occasion de discuter avec des militants convaincus la semaine prochaine à Dijon au congrès du club des villes et Territoires cyclables. J’y apporte des prospectus et des affiches en grand nombre.
Paris ne s’est pas fait en un jour. Il faudra également du temps pour que les pelotons remplacent les embouteillages de voitures en France chaque matin.
Bonne route, à vélo