Peut-être un exemple européen à suivre ? … Laurence
Source : The GreenWeb, par Laura Béheulière, Mercredi 28 mars 2012Le maire de la capitale estonienne vient d’annoncer la gratuité des transports en commun à partir de l’année prochaine. L’objectif ? Favoriser l’éco-mobilité.
C’est une première européenne. Les bus et tramways de Tallinn, la capitale de l’Estonie, seront entièrement gratuits à partir du 1er janvier prochain. Edgar Savisaar, maire de la ville, vient d’annoncer la nouvelle après que les trois-quarts des 416 000 habitants aient approuvé le principe à la suite d’un référendum. Et l’édile de souligner que Tallinn est la première ville d’Europe à prendre une telle mesure, ce qui en ferait le « vaisseau amiral du mouvement vert en Europe », rapporte BBC News.
Les écologistes apprécieront sûrement cette petite révolution, pour le moins audacieuse au regard des vives critiques émanant de l’opposition estonienne. Alors que le coût des transports publics à Tallin est couvert à 33 % par la vente des billets, celle-ci voit dans l’initiative municipale un véritable gaspillage des fonds publics.
« Tallinn semble être l’une des villes les plus riches du monde, mais ses rues sont jalonnées de nids-de-poule et il n’y a pas d’argent pour les jardins d’enfant », a déclaré Valdo Randpere, vice-président du Parti réformiste cité par nos confrères britanniques. Les opposants à la gratuité dans les transports affirment également que M. Savisaar cherche à renforcer la popularité de son parti du Centre, actuellement dans l’opposition au parlement national.
Malgré les critiques formulées à l’endroit de cette mesure, au demeurant approuvée par une large majorité de Tallinnois, la gratuité des transports publics reste l’un des éléments clés pour favoriser l’utilisation de véhicules à faibles émissions de CO2 et davantage tournés vers le respect de l’environnement. Dans nos frontières, et notamment à Paris, les pouvoirs publics ont tout misé sur les Vélib’ et Autolib’, dispositifs qui ne sont toutefois pas parvenus à désengorger les artères de la capitale, sans se préoccuper des tarifs des transports en commun, lesquels continuent d’augmenter. Si le prix du ticket de métro n’atteint tout de même pas les 5 euros comme à Londres, les pouvoirs publics pourraient peut-être commencer à réfléchir, au moins, à une baisse des tarifs. A chacun en tout cas d’observer les impacts de la mesure estonienne.